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31 mai 2007 4 31 /05 /mai /2007 11:57
La voici donc :
Quels sont pour vous les 5 plus grands romans, ceux qui ont laissé en vous une trace indélébile ?
Et puis une autre, tiens :
Quels sont pour vous les 5 pires romans que vous ayez lu (même si vous n'êtez pas arrivés jusqu'au bout...) ?

Merci de vos réponses !
AC

EDIT :
Je suis étonné par le nombre et la diversité des réponses.
Il ya beacoup de chosesparmi elles que je ne connais pas, même de nom ! Quelle culture !
Une chose amusante : une réponse met "L'achimiste de Paulo Coehlo parmi les meilleurs, tandis qu'une autre le met dans les pires !  Bon, alors, faudrait savoir ! (Je plaisante, bien sûr : personne ne sait vraiment, n'est-ce pas ?)

Pour ma part, je mettrai (et pas spécialement dans cet ordre :
Voyage au bout de la nuit de Céline
Fictions de Borges
Mes amis d'Emmanuel Bove
Feu pâle de Nabokov
L'écornifleur de Jules Renard
et un outsider : Extension du domaine de la lutte de Houellebecq (hors polèmique stérile)
Et puis plein d'autres en fait (et je me rends compte à quel point ma question était stupide, mais bon, c'est amusant quand même, je crois).

Pour les plus mauvais, eh bien je crois que ce n'est pas pour le coup une question stupide mais une question piège.(mais qui l'a posée ?)
Parce que, justement, les plus mauvais romans sont ceux qu'on a  pas lus, ou du moins dont on a lu que quelques pages (Comme les lecteurs dans les maisons d'éditions, en fait...)

En tout cas, merci à tous les contributeurs !
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19 mai 2007 6 19 /05 /mai /2007 10:41
Vous n'aimez rien tant qu'une longue balade dans les bois au milieu des arbres feuillus. En chemin, vous ne manquez pas de saluez vos amis les écureuils, petits hôtes espiègles et roux de la grande forêt mystérieuse. Votre coeur bat la chamade lorsque, au loin,  retentit le chant du coucou qui rebondit de brin d'herbe en chapeau de champignon pour enfin épouser le pavillon velouté de votre oreille délicatement ourlée.
Vous êtes une personne sensible, et vous vous comportez comme un véritable éponge face au malheur du monde (vous avez définitivement renoncé à la lecture des pages "faits divers" du Parisien une veille de week-end).
Sentimentalement, vous idéalisez l'être aimé au delà de toute limite, d'autant plus aisément que vous vivez seul et que votre dernière relation sérieuse remonte au CM2 Bref, votre personnalité à fleur de peau, votre passion du beau et votre quête de l'amour impossible font de vous un être à part, un écorché vif, une petite boule d'émotion concentrée prête à exploser à tout moment. Toutefois, vous sentez un grand vide dans votre existence, une sorte de langueur monotone que vous ne sauriez définir, un besoin d'expression qui vous taraude jusqu'au fond de vos draps, le soir, lorsque la lune caresse de sa douce lumière les contours de votre chambre.
Un jour, la providence vous mène jusqu'à une librairie. Le destin prend ensuite le relais et vous mène jusqu'à un livre dont la couverture aimante immédiatement vos yeux. Il s'agit "D'amour et de mots", du grand poète/chanteur de variétés Francis Lalanne. Vous ouvrez le volume et commencez à lire les première lignes. Là, les poils de vos bras se dressent comme un seul homme :c'est la révélation ! Vous aussi allez écrire de la poésie !
Votre plan est simple : à l'aide d'un dictionnaire de rime, vous vous mettez aussitôt au travail. Les thèmes ne manquent pas : l'amour, la vie, les écureuils, tout les sujets sont bons pour versifier et libérer enfin au grand jour les sentiments qui vous habitent. Et puis l'avantage avec les poèmes, c'est que quelques lignes suffisent pour remplir une page. En un mois, et à l'aide d'une police Tahoma corps 14 en gras, vous possédez déjà assez de matière pour remplir un volume. Vous intitulez l'ouvrage : "Amour rimera toujours avec toujours", le dédiez à Sylvie Tassereau, que vous nommez pudiquement Sylvie T, et sûr de votre coup, vous l'envoyez à toutes les plus prestigieuses maisons d'éditions de France.
Bienvenue dans le cercle des poètes maudits. Car la seule réponse que vous ne recevrez jamais est "votre ouvrage n'entre pas dans le cadre de nos collections". Et encore, il est fort à parier que vous ne recevrez rien, absolument rien. J'entends d'ici vos récriminations de poète blessé jusqu'au sang dans son hypersensibilité à fleur de peau : "Oui, mais... Et Francis Lalanne, alors ? Il vend, lui !"
Ce à quoi je vous répondrai que Francis Lalanne (comme Dominique de Villepin) fait partie de la catégorie extrêmement rare des poètes qui passent à la télévision à des heures de relativement grande écoute. Dès lors il a beau jeu de prendre la pause, d'adopter son regard de cocker enrhumé et de débiter sur un ton enfiévré, dès que l'occasion se présente, des chapelets d'âneries que le téléspectateur semi anesthésié prendra à tort pour de la poésie. 
Difficile dès lors de soutenir la comparaison avec une telle bête de somme de la création artistique, vous en conviendrez.
Toutefois, ami poète, il vous reste une solution : l'Internet. Avec les conseils prodigués ici-même, ce serait bien étonnant de ne pas attirer 3 ou 400 pékins bon an mal an sur un quelconque blog présentant vos bouts rimés,  joliment agrémentés de coeurs en gif animés et de photos d'écureuils espiègles.  En somme, plus de lecteurs potentiels que ne vous aurait apporté une édition en papier, et tout cela sans bourse délier, tout en préservant les arbres de la forêt. Forêt dans laquelle vous pourrez ainsi continuer à vous promener, en quête de cui-cui d'oiseaux et d'inspiration.
 
 
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12 mai 2007 6 12 /05 /mai /2007 00:49
Une lectrice de ce blog, que nous appellerons Rose dans la mesure où elle ne s'appelle pas du tout comme ça, m'a appris aujourd'hui que son roman venait d'être accepté par un éditeur. O bonheur ! O Joie ! Toutefois, avant de déboucher une bouteille du meilleur mousseux et ouvrir une nouvelle boîte de petits Lu pour fêter l'événement, méfiante, elle m'a envoyé le dit contrat afin que j'y jette un oeil. Si vous avez lu le titre de l'article, vous avez déjà compris,  malin lecteur, que ce faisant elle a eu parfaitement raison.
Avec la permission de Rose, je publie ci-dessous le mail de l'éditeur en question, avec quelques commentaires de mon cru signalés en italiques. Pour des raisons évidentes de tranquillité, les noms des personnes et des sociétés ont été remplacées par des X.
 
 
Bonjour Madame Fruchard, (inutile de chercher Rose Fruchard dans l'annuaire)
 
Je reviens donc vers vous pour vous faire les commentaires de votre livre. ("Chouette, vous dites-vous  immédiatement, des commentaires de la part d'un éditeur : quelle aubaine !" Si vous appartenez au sexe féminin, vous êtes déjà à deux doigts de le demander en mariage).
 Votre histoire nous a beaucoup intéressé ? ( le point d'interrogation figurait dans le mail. Une coquille ?  En tout cas, il interroge).
C'est un récit très porteur en ce moment. (Aaaaah ! Ca, ça fait rudement plaisir ! Mais que signifie, au juste, un "récit porteur" ? On n'en saura pas plus.)
De plus je vis un  peu les mêmes choses. (On notera l'habileté du monsieur : il vit (un peu) la même chose, on ne peut que se sentir proche de lui)
 (C'est un sujet qui me passionne vous comprendrez donc que je ne vous laisserait (notez bien la grosse faute de conjugaison, elle prendra tout son sel quelques lignes plus bas) pas sans vous faire de proposition). (Oui, on comprend bien : un sujet passionnant ET porteur, c'est pas si courant)
Il est clair que votre livre nous intéresse mais et oui il y a un mais. (Là c'est la douche écossaise : comment ça, un « mais » ? Vous qui commenciez à être persuadé d’avoir écrit le prochain Goncourt, pas moins, c’est un peu rude. Vous continuez fébrilement votre lecture en vous rongeant les ongles)
En effet nous pensons que votre style est très correct (Un style "correct"...  Il veut dire : comme celui de Marc Lévy ?) mais  il y a quand même pas mal de maladresses d'expression, vous avez des fautes de conjugaison, des fautes de concordance de temps et pas ma de fautes d'orthographe. (Et c'est là que vous vous dites que, tout de même, vous auriez dû vous relire, et que lui aussi par la même occasion (voir plus haut, et plus bas aussi))
Cela dit ce n'est pas grave car nous traitons les corrections avec vous. (Quel gentil éditeur ! Tout n'est donc pas perdu ?Devant tant de sollicitude et de dévouement, des larmes de joie roulent sur vos bonnes grosse joues rebondies)
Il reste donc un gros travail à faire.(Bon, d'accord, mais vous êtes prêt à relever le défi. Vous n'avez pas tapé 300 pages de prose pour vous laisser embêter par de vulgaires fautes d'orthographe).
 
Cela étant nous sommes près (encore une belle faute, soit dit en passant) à vous éditer. (là, vous levez les bras en l'air et vous criez "Youpi !" (si vous êtes démonstratif))

Dans la mesure où vous acceptez les conditions ci-dessous voici ce que nous vous proposons. (Oui oui oui ! Vous êtes prêt à accepter toutes les conditions du monde, car vous allez enfin, être PUBLIE !)

La partie suivante n'est plus dans la même police de caractère. En fait, ce qu'on vient de lire représente la partie "personnalisée" (Heureusement d'ailleurs : imaginez que le monsieur écrive "je vis un peu les même choses" alors que votre roman raconte les tribulations d'une horde de rat dans les égouts de Paris. Ca ne ferait pas sérieux)
 
notre travail se déroule en deux parties bien distinctes.("Très bien, vous dites-vous, deux parties : voilà qui est professionnel)
La partie Pré-presse et la partie Édition pure avec mes frères éditeur également XXX Editions. Nous nous partageons le travail à faire, je traite la partie pré-presse (correction mise en page et création)  et mes frères éditent fabriquent et diffusent.
(une affaire familiale, c'est presque attendrissant).
 
Pour la partie Pré-presse : notre prestation intègre :
 - La reprise complète de votre manuscrit.
- Les corrections grammaticales (ça doit être joli !)
- Les corrections orthographiques (idem)
- Les corrections typographiques. (C'est à dire : dans Word, faire "sélectionner tout" puis mettre en police Times New Roman, corps 12. En somme, un vrai travail de spécialiste).
- Le remaniement éventuel des textes et des paragraphes (tout ceci avec notre service corrections en directe avec vous)
- La suppression des répétitions
- La définition du prix de vente du livre avec vous.
- La création de la couverture avec insertion du code barre pour la vente,
- La création d'un «pitch» de quatrième de couverture de façon à ce que le livre soit accrocheur pour sa mise en ligne, (les futurs acheteurs doivent «accrocher» dessus).
- La mise en page et l'imposition de votre livre pour impression.
- La soumission de notre épreuve pour corrections et commentaires de votre part.
- La finalisation de la mise en page et validation de votre part.

Total de la prestation : 1400 Euros
 
Là, évidemment, vous avez le souffle coupé. Vous remarquerez cependant qu'il n'a pas compté dans le devis la numérotation des pages. Ca c'est cadeau de la maison, cadeau du patron. Enfin, bon, oui... 1400 euros, quand même... Oui, d'accord, mais vous allez être PUBLIE ! (youpi !) Vous continuez donc votre lecture, le coeur en fête malgré tout.
 


Deuxième partie : l'édition
- Cette prestation comprend :

- La fabrication de 1000 livres,  en première déclaration  (Fichtre, diantre !  1000 livres ! Et vous vous demandez déjà où vous allez bien pouvoir stocker tout ça. C'est que vous avez fait vos comptes, et que sorti de vos 10 amis et de votre tante Georgette, ça va pas être si facile que ça de le refourguer, votre chef d'oeuvre !)(tirages complémentaires sans aucun frais pour vous) (Ah ben ça c'est drôlement gentil mais bon (voir au dessus))
un nombre de livres correspondant au 800 euros vous sera remis dès la sortie pour vous rembourser ces fonds.
Ces livres, vous les vendez ou vous les donnez cela ne nous regarde pas ( ou vous en faites des cocottes en papier, on s'en fout, on vous dit !) et vous encaissez toutes les sommes perçues - Nous vous invitons cependant à les vendre.
(au cas où la possibilité ne vous aurait pas effleuré l'esprit).
- De notre côté, nous alimentons les Fnacs, Virgin, Electre (pour info : electre est une base bibliogrpahique, et ne vend en aucun cas de livres), Dilicom, G-DIL, Tite live, A la page et bien d'autres points de ventes (Au total environ 800 points de ventes dans les bacs) . nous gardons quelques exemplaires pour présentation dans les salons du livre que nous faisons (dans le meilleur des cas, quelques foire à la saucisse de sous-préfecture), ainsi que dans les grandes surfaces telles que : Auchan et Leclerc dans lesquels nous sommes référencés (Là, c'est carrément énorme, lorsqu'on connaît la politique de référencement de ces grandes surfaces). Nous alimentons également tous ces points de vente au fur et à mesure de leurs demandes et ce, pendant trois ans (contrat d'édition renouvelable tous les trois ans par tacite reconduction).
Chaque vente de livre vous rapporte 10 % de droits d'auteur. Le reste de la somme devant être redistribuée essentiellement aux distributeurs qui prennent 68 % ainsi que pour la fabrication du livre. (les distributeurs prennent un peu moins de 50% en réalité)
Le livre est également intégré automatiquement dans notre boutique en ligne XXX.com.(minimum 8 à 10000 visites par mois.)
En plus des points de vente français, nous diffusons également en Belgique, au Canada
Si vous désirez vendre votre livre de votre côté, vous nous rachetez les livres à 50 % du prix de vente et tout ce qui est vendu est à vous.

Total de la prestation : 790.00 Euros.

 
Et un total général de 2 190 euros ! Ce qui revient tout de même très très cher. Car, bien sûr, vous ne vendrez jamais vos 1000 livres, qui vous resteront sur les bras. Aucun des fameux "800 points de vente dans les bacs" ne commandera un seul exemplaire, et vous ne toucherez jamais de droits d'auteur.

Alors un bon conseil : si vous tenez vraiment à tenir entre vos mains un exemplaire imprimé de votre roman, si vous voulez en offrir quelques uns, voire en vendre une poignée pour les plus téméraires, allez donc voir un imprimeur et demandez-lui un devis pour une centaine d’impressions. Ca sera beaucoup plus accessible que les offres des marchands de rêves qui traînent sur internet. (Et pour me remercier, vous m’enverrez la différence).
 
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11 mai 2007 5 11 /05 /mai /2007 00:00

Cela valait bien un petit article : le célèbre journal du soir dont la réputation n'est plus à faire nous consacre un article dans son édition datée de jeudi.
Je précise immédiatement que je ne possède aucune accointance particulière avec ce journal, que je ne suis pas un de ses actionnaires, ni même un de ses abonnés... Au cas où de pernicieux commentaires viendraient à éclore ici ou là... Les gens sont méchants, parfois...

 

Vous pouvez lire l'article ICI

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28 mars 2007 3 28 /03 /mars /2007 18:52

Une initiative intéressante que je me fais un plaisir de relayer ici : le blog des blogs littéraires organise un concours de roman en association avec la maison d’édition Plon.  Ce concours a pour particularité de s’adresser exclusivement aux internautes. Concrètement, les « manuscrits » sont à envoyer par mail, sous format doc, rtf ou pdf.  Un beau geste pour l’environnement en général et la survie des forêt françaises en particulier.

 

Le concours est ouvert à tous, sans contrainte de genre (ce qui signifie que les auteurs de fantasy peuvent participer ! Bonne chance à eux… et bon courage aux membres du jury…) Seule contrainte : le roman devra faire au  minimum 100 pages, au maximum 300. Si votre histoire compte 3 pages et que vous vous sentez injustement écarté de la compétition, allez vous plaindre directement sur le « blog des blogs littéraires », dans les commentaires. Cela vous permettra de plus de vous faire de nouveaux amis parmi les mécontents qui se sont déjà exprimés. Cela dit, soyons sérieux : les romans de 80 pages, c’est comme les poissons volants, ça existe, mais ça ne constitue pas la majorité du genre (paraphrase de Michel Audiard).

 

Si vous voulez participer, autant avoir dès à présent quelque chose sous la main. Dans le cas contraire, la date limite d’envoi étant fixée au 15 avril 2007, il va falloir faire très vite.

 

Toutes les informations se trouvent à cette adresse : http://blogauteurs.typepad.com/le_blog_des_blogs_littrai/

 

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12 février 2007 1 12 /02 /février /2007 18:51

Après les conseils d'Hemingway, voici ceux de Stéphane Lavaut qui, s'ils ne sont pas tout à fait aussi célébres, n'en sont pas moins pertinents. Voici donc ces conseils , accompagnés du mail d'introduction que nous avons reçu.

 

Bonjour,

Je viens de lire les 10 conseils d’Hemingway pour être un grand écrivain.

Fort de ma longue expérience littéraire ( j’ai déjà écrit une nouvelle et commencé sept romans dont l’un dépasse tout de même les 42 pages), je me propose de rajouter les cinq qui ont fait de moi ce que je suis. Je suis persuadé que vous en saisirez toute la pertinence.

 

Salutation,

Stéphane Lavaud

  

1 : Ne rien lire d’autre que sa propre prose.

En effet, pourquoi lire l’œuvre d’un autre alors que si l’éditeur a préféré le publier plutôt que vous, c’est qu’il a mauvais goût.  Et puis pourquoi donner de l’argent à des inconnus alors qu’eux, ne vous jamais verseront un centime ? A l’extrême limite, si vous désirez absolument le dernier livre de Machin, volez-le.

 

2 : Ne faire lire votre œuvre qu’à des gens susceptibles de l’apprécier

Dites-vous bien une chose : toute remarque négative de la part d’un tiers quant à la qualité de votre manuscrit ne peut signifier que trois choses :

a : qu’il ne vous aime pas

b: qu’il vous jalouse

c : qu’il vous en veut.

Ne perdez pas votre temps à essayer d’illuminer la conscience de ces béotiens. Faites plutôt lire votre œuvre à des gens dignes de confiance ; Un ami qui vous doit de l’argent, vos gamins à l’approche de Noël, l’un de vos subordonnés à qui vous avez promis une promotion, un éditeur qui publie à compte d’auteur , etc…

 

3 : Piller

Pourquoi vous casser la tête – ainsi que votre dos - à pondre 300 pages alors que d’autres l’on déjà fait? Servez-vous. Prenez un paragraphe  de « Notre -Dame de Paris », un autre de Stephen King, deux, trois phrases piochées dans du Tolstoï ou du San-Antonio, remuer bien, changez Esmeralda pour Britney, l’invasion des larves sanguinaires venues de l’espace par la rougeole de petit dernier, Situez l’action dans une cité HLM à Sarcelles plutôt que dans les steppes de Sibérie et transformer votre flic érotomane en un plombier astigmate. Et voila. Non seulement, vous aurez écrit un livre en un minimum de temps mais de plus, vu que tout ce que vous avez recopié a déjà été publié, personne ne pourra dire que c’est impubliable.

 

4 : Harceler les éditeurs

Tout écrivain amateur ou confirmé (A part peut-être Marc Levy ou Bernard Werber), sait que les éditeurs sont des démons aux cœurs d’une noirceur abyssale, qu’ils savent à peine lire, sont âpres aux gains et n’ont aucune sensibilité artistique. C’est pourquoi, il n’y a aucune hésitation à avoir. Harcelez- les.

Une fois l’œuvre de votre vie envoyée, (quelquefois même avant),  appelez-les. Biens sûr, ils  prétexteront que votre appel est inutile mais faites en fie. N’oubliez pas, ce sont des fourbes. Ensuite rappelez les régulièrement. En général, une dizaine de fois par jour suffit mais une fois toutes les demies heures peut être un plus. Si vous arrivez à obtenir le numéro personnel du Directeur de Publication, c’est encore mieux. Rien de tel qu’un coup de fil à trois heures du matin pour raviver votre image dans sa mémoire.

Bombarder leurs messageries de mails. Avec un simple copier/ coller vous êtes en mesure d’envoyer 19 mails/minute.

N’hésitez pas à leur envoyez du courrier. Alternez le chaud et le froid. Tantôt une lettre d’admiration, tantôt une de menaces ou d’insultes, une boite de chocolat ou une douille de 357 magnum, du parfum pour leur femmes, une fiole de cyanure, etc.

Attention toutefois à ne pas trop en faire. Un éditeur qui se terre au fin fond de l’Amazonie où dans une maison de repos ne vous servira à rien. 

 

5 :  Prenez-vous au sérieux

Chassez le doute de votre esprit. C’est bien vous l’Ecrivain du siècle. Le fait que vous n’ayez pas encore reçu le prix Nobel de littérature n’est dû qu’à un complot organisé  par une société secrète aux mains d’une dizaine d’écrivaillons à succès, ou à une erreur de la poste. Vous êtes un génie. Comportez vous comme tel.

Donnez des conseils à tout le monde mais n’en acceptez aucun. Parlez le plus souvent possible de vous, de ce que vous faites mais toujours en prenant l’air sombre et mystérieux du poète maudit. Méprisez les vulgaires, adulez les puissants. Expliquez à votre entourage d’un air exaspéré que la création exige un minimum de confort et qu’ils doivent  tout faire pour vous le procurer. D’une manière générale, ayez un caractère épouvantable. Vous en avez mérité le droit.

 

 

           Un dernier conseil s’est imposé à moi alors que j’écrivais ce mail :

           - Ayez des enfants en bas âge.

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27 janvier 2007 6 27 /01 /janvier /2007 23:45
Document passionnant où Paul Morand évoque la personnalité de Marcel Proust, ainsi que ses sources d'inspiration, sa technique très particulière pour construire ses personnages... On y apprend notemment d'ou vient le style particulier de l'écrivain. 
Sur la fin, l'épouse de Morand, la princesse Soutzo, intervient brièvement. Un autre temps définitivement perdu qui renaît sous nos yeux. 


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27 janvier 2007 6 27 /01 /janvier /2007 14:54
Il fallait un "accoucheur" de la classe de Pierre Desproges pour mettre enfin à nu l'immense talent de Françoise Sagan. 

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27 janvier 2007 6 27 /01 /janvier /2007 14:06
Ames sensibles s'abstenir.
(PS : à l'écoute de sa voix, on ne peut que se féliciter qu'elle ait choisi le métier d'écrivain)
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27 janvier 2007 6 27 /01 /janvier /2007 10:41
Bien sûr, je m’en doutais un peu, mais c’est toujours amusant de le constater de visu.
Ci-dessous, le tableau de statistiques du mois de mai (pas tout à fait fini) fourni par overblog.
L’espèce de mont Everest que l’on peut observer autour du 10 coïncide avec la parution de l’article consacré à « Comment écrire un roman » dans « Le monde ».
Dès le lendemain, comme vous pouvez le constater, c’est la chute vertigineuse, et comme la courbe des statistiques, j’ai moi-même fait une grosse dépression (soignée aussitôt avec quelques verres de vodka, une poignée de cacahouètes et deux ou trois bretzels).
Même si l’intérêt est mince, j’ai trouvé amusant d’exposer ce tableau, expression graphique parfaite du fameux quart d’heure de gloire warholien.
 
A bientôt, chers petits amis.

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